Les marais empoisonnés portait bien leur nom. Sköll avait la tête qui tournait à force de galoper dans ses odeurs diverses de plantes et d'animaux qui fuyaient son passage . Partout, elle sentait le musc, les végétaux toxiques , mais aussi les plantes médicinales . Suivant les conseils de lunette, Sköll évitait de piétiner les plantes sans pour autant marcher sur les grands chemins : on pouvait la prendre pour une bête sauvage. Elle portait un sac de vêtements dans sa gueule, geste prévenant d'oeil-unique. Il lui avait remis après l'avoir guidé à travers les pièges de la forteresse, non sans mal. Il l'avait prévenu que les elfes étaient comme des humains sans pour autant l'être, chose inexplicable pour elle. Comment pouvait-on être sans être ? Elle déboula dans la plaine, essouflée.
Elle s'autorisa une courte pose et vérifia que sa patte avant gauche fonctionnait bien, elle ne devait pas la casser, belle patte brillante et froide. Soudain, elle tourna la tête, bruit étrange... pas assez léger pour la faune d'ici, trop léger pour être homme-pierre ou humani. C'était... une créature bipède, proche d'un humani. Il sentait les plantes ,mais surtout.. il sentait... "le vieux", 'l'usé". Quand il approcha , elle pût voir qu'il était aussi petit que la petite-Sköll, avec des cheveux blonds et ses yeux innocents étaient remplis de surprise. Elle déposa le sac sur le sol et se transforma en appuyant en même temps sur sa patte. La créature sursauta avant de reculer terrifiée et de chuter au sol. Sköll la regarda doucement et constata avec surprise qu'il avait des oreilles différentes d'un humani, curieuse créature, douce créature innocente.
Un elfe.
Elle le salua comme oeil unique lui avait enseigné et dit d'une voix douce:
- mon nom est Sköll, fille Louve de la maison Cilith. Je cherche la demeure de Ars Cimiterio
D'abord sous le choc, le petit être ne répondit pas et écarquilla les yeux au nom de Cimiterio avant de désigner d'une main tremblante la direction à prendre. Il ne lui parla pas, dans ses yeux, la terreur se faisait sentir. Elle le salua une dernière fois avant de se retransformer , prendre le sac , et courir vers la direction de sa main. Etrange le louveteau elfe, pourquoi effrayé ? Pourquoi terrifié ? Elle gémit légèrement avant d'accélérer. Elle devait faire vite, sans doute que les Cimiterio l'avait effrayé... non ! Elle pila et dérapa dans l'herbe.
Elle n'avait pas mis son tissu-couvre-corps, il avait dû avoir peur comme Oeil unique !
Elle hésitait à retourner sur ses pas, s'excuser, lui demander pardon pour cet affront et cette peur causée, mais elle devait porter cette lettre... tant pis, elle le rencontrera sans doute plus tard et s'excusera. Elle reprit sa course folle, vers le château Cimiterio